Chronos similaires, pilotage et réglages précis, championnats virtuels : les simulations reconstituent de mieux en mieux l’expérience pilote.
« J’ai appris les circuits grâce au jeu »
« C’est un entrainement grandeur nature ». Pour Romain Monti, pilote en Blancpain GT Series, le simulateur est primordial. Il s’exerce avec Asseto Corsa, l’un des jeux références aujourd’hui dans lequel la Lamborghini Huracan GT3 de son écurie est présente. Au-delà de bénéficier de son auto, la simulation lui a permis de découvrir des tracés sur lesquels il n’avait jamais piloté. « J’ai appris plusieurs circuits grâce au jeu, comme le Hungaroring, Barcelone ou Brand Hatch. Pour le coup, c’est super ». Le « jeu » lui permet donc de prendre des repères et de gagner un temps énorme. L’impact économique est considérable également, par rapport à une vraie séance d’entraînement avec la location d’un circuit et le transport des autos.
Mais malgré toute l’utilité qu’elles apportent, ces simulations ont et auront toujours des limites. « On n’a pas l’impression de vitesse explique Romain Monti, donc beaucoup moins d’appréhension et de sensations physiques ». Les chronos n’en sont pas moins bluffant de réalisme. Pour le prouver, le pilote a publié une vidéo (ci-dessus) dans laquelle il compare deux tours sur le circuit de Monza : un réel, et un joué sur Asseto Corsa. « A l’arrivée, il y a un dixième de différence », annonce-t-il.
« L’âge d’or de la simulation »
Preuve des évolutions, la F1 s’investit avec la création d’un championnat ESport. Cette année, le jeu DiRT Rally devrait lui aussi bénéficier de compétitions officielles… Une analyse publiée début 2019 parle même de « l’âge d’or de la simulation de course ». Il ne serait donc pas étonnant, dans les années à venir, de voir émerger dans le haut niveau des pilotes issus de la compétition virtuelle.
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